Les conditions du progrès à la guitare #1 | Éloge de la lenteur

Une année s’achève, une nouvelle commence, et on a beau savoir qu’on va abandonner nos bonnes résolutions d’ici 15 jours, on a quand même envie de reprendre du bon pied.
Pour introduire celle-ci, je voulais commencer par une série (sans doute entrecoupée de plans) sur les conditions du progrès, c’est à dire les éléments fondamentaux à mes yeux qui permettent de progresser à la guitare.
Ce ne sont pas des bonnes résolutions, mais plutôt des conseils à garder en tête, et à tenter d’appliquer malgré notre nature…
Le premier d’entre eux, c’est l’importance de la lenteur dans le travail. Ce critère là m’est réapparu clairement suite à plusieurs coaching récents avec des élèves en présence.
L’Homme est ainsi fait qu’il a le goût du résultat rapide, de la récompense immédiate. Il n’y a qu’à voir comment certains deviennent fou dans les bouchons ou comment nous faisons l’autruche sur les problématiques à moyen et long terme (économie, climat…).
J’appelle ça le chromosome de l’impatience. Je suis le premier concerné même si j’ai ÉNORMÉMENT changé depuis quelques années.
A la guitare, ça se traduit par une précipitation à vouloir intégrer du nouveau matériel, que ce soit un plan, un riff ou une notion théorique appliquée qui mène l’élève à se cogner contre un mur en répétant inlassablement ses erreurs sans prendre le temps de les analyser et de les corriger.
Résultat, on peut perdre énormément de temps en allant trop vite, et inversement gagner énormément de temps en allant lentement.
Vous connaissez sans doute l’expression : qui va piano va sano.
La solution, on en parle dans la première vidéo de l’année, c’est de faire un effort sur soit-même pour changer d’état d’esprit, se surveiller, et lever le pied quand on commence à faire n’importe quoi.
Bonne gratouille et une excellente année 2019 en musique,
Sam / hack-ta-guitare.com